Tu es l’investissement !

« J’investis sur des hommes et des femmes ». Ce sont les paroles, tirées d’un podcast que j’écoutais il y a quelques jours (et que je te recommande par la même occasion), prononcées par un investisseur du fonds XAngel.

Cette affirmation m’a frappée : sa priorité n’est pas d’investir en fonction d’un niveau de rentabilité, de la solidité du business plan social ou du caractère innovant ou disruptif du projet. Il investit d’abord sur des hommes et sur des femmes. 

À peine deux jours après, j’expérimentais en conscience les paroles de cet investisseur. L’équipe de mon association rencontrait ainsi un chef d’entreprise, prêt à nous accompagner via du mécénat. Nous n’avions rien sollicité directement auprès de ce dernier mais le hasard des rencontres l’a placé sur notre chemin. Connaître en détail le contenu de notre projet n’était pas sa priorité. En revanche, les valeurs que nous portions en commun figuraient en tête de ses interrogations.  De même, prendre le temps de faire notre connaissance et « sonder » nos personnalités, nos énergies était clairement ce dont il avait besoin pour se décider à nous accompagner. 

Cet échange n’était rien de moins qu’ une belle « victoire  publique » découlant en réalité de « victoires intérieures » (Stephen Covey), et ce pour chacun des membres de notre équipe. Cette rencontre était tout sauf un hasard et relèvait, de mon point de vue, d’un match énergétique. En effet, chacun de nous, à notre façon, s’est autorisé à investir sur lui-même et à sortir de sa zone de confort, et ce dans différents aspects de nos vies respectives. Dans mon cas plus particulier, je me suis autorisée à me projeter dans une nouvelle carrière professionnelle en lien avec de deux mes passions (le développement personnel et l’ESS). Il est clair qu’au moment où nous rencontrions ce nouveau partenaire, nous nous sentions chacun prêt à accueillir de nouvelles opportunités sur nos chemins respectifs. Et cette rencontre en est une manifestation concrète. 

Il me tenait à cœur de partager avec vous cette expérience car dans le feu de l’action, on peut avoir tendance à sous-estimer le facteur humain et je dirai même le facteur énergétique. Je me disais même que cette rencontre avec ce mécène était trop « facile » pour être vraie…et pourtant. Tout le travail sur ma propre personne que j’ai fourni au cours des derniers mois ne pouvait en être que la conséquence logique. 

Oui, les choses se mettent en place facilement quand tu décides d’aller chercher l’alignement. Et toi, quand souhaites-tu sauter le pas ? 

L’action est mère de la clarté

Alors que tu travailles, peaufines même un projet sorti de ton esprit, à la jonction de tes engagements et de la valeur que tu souhaites apporter au monde, tu te demandes sûrement quel est le bon moment pour passer à l’action. Le bon moment :

  1. pour rédiger des statuts (alors que tu n’es pas encore bien sûr du périmètre de ce projet et que tu n’es pas assez expert(e) sur le domaine d’activités que tu vises) 
  2. pour définir un budget, voire rédiger un business plan social (mais encore une fois, ton projet n’étant pas assez abouti dans ton esprit, il te paraît juste compliqué de pouvoir monter un projet « sérieux. Donc retour au point a) 
  3. pour commencer à communiquer autour de toi, voire 

Le bon moment, tu le connais déjà, du fond de ton cœur. C’est maintenant. La clarté ne vient jamais autrement que par l’action. Ce sera elle seule qui te permettra de tester, d’expérimenter, d’adapter, voire de te planter…sans pour autant que cela soit la fin du monde, car la flamme qui anime ton projet est la même qui te poussera à percevoir chacun de tes « échecs » comme un apprentissage et non comme une porte fermée. 

Et toi, es-tu prêt(e) à dire adieu au perfectionnisme (celui-là même qui te répète constamment que tu n’es pas au point, pas à la hauteur…ou encore pas légitime) ?

Au début, l’entrepreneuriat, ce n’était pas pour moi

L’entrepreneuriat n’est pas fait pour moi. Il y a encore un an, je croyais dur comme fer en cela. Et pourtant en quelques mois, j’ai généré plusieurs milliers d’euros de vente. En suivant l’appel de son âme, décidément rien n’est impossible !

Et que m’a dit mon âme ? « Et si tu faisais de ton projet associatif une vraie entreprise ? »…La flemme ! ai-je immédiatement pensé…L’entreprenariat, il y a encore quelques mois, ce n’était PAS POUR MOI, et ce pour différentes croyances dont je me suis dépatouillée- et plus vite que je ne le pensais :

  1. une activité privée, dont toute la finalité est tournée vers elle-même ne faisait pas sens pour moi. Il m’a d’abord fallu reconnaître qu’aucun entrepreneur – et même aucun salarié- ne bosse que pour l’argent. Chacun de nous, que son travail lui plaise ou non, poursuit une finalité, même inconsciente, qui va au-delà de l’argent. Un salarié, ou fonctionnaire, peu motivé pour son job ne s’y rendra pas que pour payer les factures : dans ce job peu désiré, il trouvera une forme même minime de reconnaissance sociale (être travailleur et pas au chômage par exemple ou un rythme de vie tout simplement). 
  2. Oui mais bon (là c’est le mental qui parle), même si l’argent n’est pas la finalité, l’entrepreneuriat, c’est insécurisant. Je repensais ainsi aux membres de ma famille, à leur compte, expliquant comment ce n’est pas facile. Je repensais à cet arrière-grand-père ayant connu un revers de fortune et m’ayant sûrement transmis un leg inconscient : « l’entreprise, c’est dur ». 

L’appel à me lancer a tout de même persisté, en prenant une stratégie discrète : « monte une petite asso, qui ne te demandera quelques d’efforts, mais rien de TROP à gérer…Bref, rien qui ne te sorte de ta zone d’inconfort » (oui, j’ai bien mis inconfort). A ce stade, le mental restait rassuré, car rien d’inconnu ne semblait se profiler à l’horizon.

Au final, cet appel s’est révélé plus profond que je ne le pensais en me demandant de faire d’une petite idée un peu sage un projet entrepreneurial, dont la croissance serait en grande partie liée à ma capacité à développer mes rêves  et à les manifester. Bref, la croissance de ce projet est le miroir de ma capacité à croire en moi et à l’énergie de la Vie à 200%. Et là, en me faisant cette réflexion, il me semble que la boucle est bouclée : pour insuffler ces valeurs auprès des jeunes que j’accompagne, j’ai besoin de les expérimenter en vrai, de me lancer à l’eau, y compris quand les paramètres de l’incertitude sont à leur maximum.

Jusqu’ici, j’expérimentais ce que ça faisait de ne pas se faire confiance et de reculer ou s’auto-saboter (bien que je trouverais à redire sur ce terme) quand une situation me paraît trop belle pour être vraie. Maintenant, je passe à la vitesse supérieure, en me lançant dans une activité où je n’ai pas les accessoires de la légitimité, tels que définis par mon ego (expérience, formation, etc…)…Et pourtant, je passe outre car désormais ma validation ne peut et ne doit provenir que de moi-même. De là, les opportunités sont tout simplement infinies…