Au début, l’entrepreneuriat, ce n’était pas pour moi

L’entrepreneuriat n’est pas fait pour moi. Il y a encore un an, je croyais dur comme fer en cela. Et pourtant en quelques mois, j’ai généré plusieurs milliers d’euros de vente. En suivant l’appel de son âme, décidément rien n’est impossible !

Et que m’a dit mon âme ? « Et si tu faisais de ton projet associatif une vraie entreprise ? »…La flemme ! ai-je immédiatement pensé…L’entreprenariat, il y a encore quelques mois, ce n’était PAS POUR MOI, et ce pour différentes croyances dont je me suis dépatouillée- et plus vite que je ne le pensais :

  1. une activité privée, dont toute la finalité est tournée vers elle-même ne faisait pas sens pour moi. Il m’a d’abord fallu reconnaître qu’aucun entrepreneur – et même aucun salarié- ne bosse que pour l’argent. Chacun de nous, que son travail lui plaise ou non, poursuit une finalité, même inconsciente, qui va au-delà de l’argent. Un salarié, ou fonctionnaire, peu motivé pour son job ne s’y rendra pas que pour payer les factures : dans ce job peu désiré, il trouvera une forme même minime de reconnaissance sociale (être travailleur et pas au chômage par exemple ou un rythme de vie tout simplement). 
  2. Oui mais bon (là c’est le mental qui parle), même si l’argent n’est pas la finalité, l’entrepreneuriat, c’est insécurisant. Je repensais ainsi aux membres de ma famille, à leur compte, expliquant comment ce n’est pas facile. Je repensais à cet arrière-grand-père ayant connu un revers de fortune et m’ayant sûrement transmis un leg inconscient : « l’entreprise, c’est dur ». 

L’appel à me lancer a tout de même persisté, en prenant une stratégie discrète : « monte une petite asso, qui ne te demandera quelques d’efforts, mais rien de TROP à gérer…Bref, rien qui ne te sorte de ta zone d’inconfort » (oui, j’ai bien mis inconfort). A ce stade, le mental restait rassuré, car rien d’inconnu ne semblait se profiler à l’horizon.

Au final, cet appel s’est révélé plus profond que je ne le pensais en me demandant de faire d’une petite idée un peu sage un projet entrepreneurial, dont la croissance serait en grande partie liée à ma capacité à développer mes rêves  et à les manifester. Bref, la croissance de ce projet est le miroir de ma capacité à croire en moi et à l’énergie de la Vie à 200%. Et là, en me faisant cette réflexion, il me semble que la boucle est bouclée : pour insuffler ces valeurs auprès des jeunes que j’accompagne, j’ai besoin de les expérimenter en vrai, de me lancer à l’eau, y compris quand les paramètres de l’incertitude sont à leur maximum.

Jusqu’ici, j’expérimentais ce que ça faisait de ne pas se faire confiance et de reculer ou s’auto-saboter (bien que je trouverais à redire sur ce terme) quand une situation me paraît trop belle pour être vraie. Maintenant, je passe à la vitesse supérieure, en me lançant dans une activité où je n’ai pas les accessoires de la légitimité, tels que définis par mon ego (expérience, formation, etc…)…Et pourtant, je passe outre car désormais ma validation ne peut et ne doit provenir que de moi-même. De là, les opportunités sont tout simplement infinies…

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